6. Ljubljana

Avant d'arriver à Ljubljana, nous avons pris un troisième train qui était rempli. Une vraie galère mais nous avons trouvé une place dans un compartiment avec une vieille dame, une Serbe et deux Finlandaises. Cette fois, nous n'avons pas pu accrocher les vélos à l'intérieur, mais nous avons dû leur trouver une place dans le tout petit couloir du wagon. C'était un enfer toute la nuit, je devais surveiller les déplacements des voyageurs et les aider à passer des gros bagages par dessus les vélos à chaque arrêt. J'ai donc bien peu dormi.

Nous sommes arrivés à Ljubljana tôt. Nous avons attendu que le guichet de la gare ouvre pour prendre des cartes de la ville. Louise a pris un petit déjeuner avec café. Elle en a systématiquement besoin sinon elle est faible. Je me rends compte que je suis assez résistant à la fatigue, peut-être parce que j'ai toujours soif d'aventure quitte à m'épuiser encore. Mais je ne peux pas toujours demander la même chose à la personne qui m'accompagne. Parfois donc, je réfreine un peu mes envies, et je me dis que ma dernière semaine de voyage où je serai seul sera l'occasion d'aller vraiment jusqu'au bout de mes impulsions.

Ljubljana est une ville très douce, beaucoup moins étouffée par les voitures que les villes précédentes. Elle est modeste mais riche.
Ce matin-là, nous voulions nous laver. Nous sommes allé à la piscine la plus proche de la gare, mais j'ai refusé d'entrer. Elle me donnait trop le cafard. Elle avait quelque chose de piscine-buvette soviétique et sans âme. Sur la carte, nous en avons cherché une deuxième, mais arrivés sur place, elle était fermée pour cause de travaux. La troisième essayée était la plus folle. C'était devenu une espèce de friche transformée en skateparc, mais bizarrement elle était encore indiquée sur notre plan.


La piscine en friche.


La quatrième piscine où nous nous rendons, plus excentrée que les autres, est simplement formidable. Les gens y sont très gentils et accueillants, l'eau est chaude, nous pouvons nous détendre. Ensuite nous allons visiter le centre et le marché de la grande place.






Vers la place du marché.













Dans l'après-midi, j'ai voulu rouler dans le bois de Ljubljana mais Louise a refusé de me suivre quand elle a vu que ça grimpait. Nous nous sommes arrêtés, puis nous sommes allé visiter le château, très haut placé. Après une montée difficile, nous avons fait un tour du plateau. Le château était un peu décevant et parfois absurde. Nous avons donc passé la fin de journée en bas. J'ai voulu remonter jusqu'à la source du canal, mais Louise ne voulait pas du tout voir cette source. Comme je ne désirai pas faire cette aventure seul, je me suis résigné, et nous sommes revenus dîner typique dans la vieille ville.






Devant l'église.






À la terasse du restaurant.






Attendre sur un banc.















Notre train partait à 2h00 du matin, nous avons dû l'attendre en ville. C'est assez bohême finalement, il faut rester sur un banc et attendre. Avec nos sacs à dos, on ne peut pas aller n'importe où et il faut rester vigilants. Mais dormir dans une gare n'est pas aussi dangereux que ça en a l'air.

Par chance ce soir-là, notre train était direct et nous nous sommes retrouvé seuls avec chacun une rangée de fauteuils pour nous allonger. Et même si c'est douloureux, à cause du relief de l'assis et de l'accoudoir qui vous rentrent dans le dos, pour nous c'était un soir de fête.

1 commentaire:

lrbabe a dit…

Il aura fallut ce voyage pour que tu te rendes compte de ta résistance à la fatigue... Une bonne chose de faite : )