5. Bratislava


Vue de Bratislava depuis Bratislavský hrad.



5 août 2009 : dans un train entre Bratislava et Ljubljana.

Tout est fou. Ce voyage est complètement fou. Nous sommes arrivés vers 5h30 à Bratislava. Il faisait froid et le vent était impressionnant. Maintenant Louise et moi prenons nos marques très rapidement dans les villes nouvelles.
Malheureusement, sans son jus du matin, Louise n'est plus la même personne, elle est très faible et n'apprécie rien.

Bratislava est simple à comprendre. Il y a un centre historique très joli, malheureusement détruit à 35% par une voie rapide. J'ai l'impression que les grandes villes d'Europe de l'Est ont un problème avec la modernité. Elles l'ont adopté comme une espèce de religion parfois. Ici, ils n'ont pas hésité à détruire un tiers d'un quartier fabuleux. C'est fâcheux.









Groupe de touristes sur Bratislavský hrad.

Je sens chaque jour ma lacune concernant l'histoire de l'Europe. Je rattraperai ce manque à mon retour. En une demi-journée, nous avons fait le tour de tous les éléments intéressants de Bratislava. Nous avons trouvé un restaurant slovaque près d'un des plus vieux parc d'Europe. Nous fuyons tous les coins à touristes dès que l'heure du repas approche. Nous avons été très surpris par le prix de la vie ici. Le menu très bon à 3€ et la pinte à 1€ nous ont ravis.




Bratislava est le premier endroit où j'ai vraiment parlé à des personnes. J'ai photographié un couple divorcé au bord du Donau. Et la femme était si contente de voir des étrangers qu'elles nous a longuement expliqué tout ce qu'elle savait à propos de Bratislava, de son importance pour la Slovaquie et de son rapport avec Wien en Autriche qui est très proche. Elle nous proposait même de nous héberger si nous voulions rester mais nous avions décidé de ne rester qu'un jour. J'ai senti beaucoup de chaleur chez cette personne et une hospitalité débordante. J'étais content.




J'ai aussi fait la rencontre d'Eva Skorvánková, étudiante en Pédagogie et en Slovaque. Bon professeur, elle m'a donc appris les différentes prononciations des accents tellement intriguants de l'alphabet slovaque.






Discussion avec Eva, elle ne voulait plus rien dire quand elle a vu que j'enregistrais.


Eva Skorvánková, Bratislava plage.


Eva Skorvánková devant le Donau.




La tyrolienne semble être le jeu préféré des enfants en Europe de l'Est, j'en vois de partout.










Dans le quartier historique. au bout de la rue, juste à droite, il y a une autoroute.



Comme les jolies choses à découvrir à Bratislava restent dans un périmètre restreint, Louise et moi avons fait plusieurs fois le tour. Nous avons acheté nos courses dans un supermarché local, puis filé à la gare. Il nous a fallu traverser un quartier moderne pour arriver à la gare de Petržalka, coupé par de nombreuses voies rapides, forcément. Comme à Warszawa, il faut monter et descendre des kilomètres de passerelles autoroutières, ça dure des heures, rien n'est indiqué, et on se croit toujours perdu.

Nous avons pris vers 19h un premier train qui relie Bratislava à Wien sa voisine. Il dessert de nombreuses petites villes perdues entre les champs de tournesols et les éoliennes.
Nous sommes descendus à l'une d'entre elle, la petite Bruck Leitha. Nous avions 1h30 de correspondance, assez pour visiter en vitesse la cité et son château.


Le château de Bruck Leitha.

Puis nous montons dans un train en direction de Salzburg. Nous redoutons de nous faire embêter à cause de nos vélos pliants, que parfois les gens trouvent gênants. Et dans ce train, manque de chance, il y a déjà quatre personnes installées dans notre compartiment et trop peu de place pour ranger nos vélos dans les rangements supérieurs. Les passagers râlent, s'excitent, nous ne savons pas quoi faire.
J'étais agacé et je cherchais une solution avec Louise, j'ai demandé s'il y avait un problème au type en face de moi qui n'arrêtait pas de rouspéter à propos de nos bagages. On m'a répondu que non, tout allait bien en allemand, mais je voyais bien que tout le monde discutait de notre problème. Finalement, dans une cabine voisine, j'ai trouve une place pour mettre mon engin ami, et Louise dans notre compartiment.
L'ambiance s'est détendue et j'ai essayé de parler avec mes voisins. Un couple hongrois, dont Diana qui parlait un peu l'allemand. Une vieille dame russe et son fils qui parlait des petites bribes d'anglais. À force d'essais et de gestes explicites, nous sommes arrivés à communiquer et à se connaître chacun.
Le plus amusant était la vieille russe qui n'en revenait pas d'un tel voyage voyage avec Louise. Elle nous disait qu'à son époque, c'était inimaginable de concevoir un voyage pareil. Elle s'est beaucoup inquiétée et s'entêtait à nous répéter du russe comme si nous comprenions quelque chose. Elle nous disputait presque.


Diana, la vieille russe et son fils.

Toutes les langues se mélangent, sans distinction, et par une alchimie inexpliquable, tout s'harmonise et devient cohérent. J'adore ces moments. Je suis sorti avec mon carnet dans le compartiment pour écrire ces lignes. Je suis assis sur un srtapontin et interrompu chaque minute par le passage de voyageurs.
Des personnes téléphonent. Parfois on ne sait plus si c'est de l'allemand, du russe, du polenska ou slovenska ou encore d'autres choses folles à découvrir.
Il nous reste une correspondance dans une heure, vers 00h33. Je vais mettre mon réveil et dormir un peu.

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