16, 17. Budapest



Nous avons décidé de rester deux jours à Budapest, pour voir un peu plus de choses. Le grand festival de musique ne nous intéressait pas. Nous sommes resté le dimanche et le lundi en dormant dans une très charmante auberge de jeunesse.



Nous sommes allé nous baigner dans de fantastiques thermes antique dans la vieille ville. Nous avons choisi des bains peu touristiques, et donc moins fréquentés. Le dimanche est le seul jour de la semaine où ils sont mixtes. Nous sommes arrivés très tôt, il n'y avait pratiquement personne, et nous avons passé un moment vraiment délicieux. Le lieu n'était pas très grand, un bassin principal chaud, un petit très chaud et un autre très froid. Deux saunas insupportables mais une voute en pierre fantastique. Elle était percée de toutes petites fenêtres hexagonales à travers lesquelles les rayons de soleil jaillissaient magiquement dans l'air humide des bains. Je me suis endormi dans l'eau chaude. Vers 12h, un car d'Espagnols est arrivé, ils criaient dans la petite pièce. Avec la résonance, c'était insupportable et nous sommes partis, vidés de nos forces mais propres et détendus.





Malheureusement nous avons manqué le musée de la terreur et le dimanche soir en ville était complètement mort. Nous avons tourné en rond dans le centre sans envie particulière. La vie y est chère. Il y avait une joueuse de flûte sur une des places de la ville. Très jolie, elle jouait seule avec un petit chapeau au sol. J'ai essayé de lui parler mais elle était très hautaine et désagréable. Cependant, ça m'a rappelé que j'aimais la flûte et qu'il faudrait qu'un jour j'écrive des chose pour cet instrument. À mon retour.
À l'auberge, il n'y avait presque que des Belges et des Français, c'était étrange toute cette francophonie. Pour la première fois depuis si longtemps nous avons redécouvert le luxe voluptueux d'un matelas et d'une douche. Louise s'est lavée le dimanche et le lundi. Moi qu'une seule fois, par principe.



Le lundi, nous avons roulé pendant une heure hors du centre ville pour visiter le plus grand marché aux puces d'Europe de l'Est. En effet il est immense, mais le jour conseillé pour la visite est le samedi. Le lundi est un jour où le marché n'est pas très actif. Les quelques stands ouverts nous ont tout de même émerveillé par leur richesse et l'abondance de leurs produits. Ce marché est célèbre et les prix y étaient bien plus élevés que ce que nous imaginions. Il y a là-bas tout ce que peut espérer trouver un passioné d'antiquités à profusion. Nous avons fait le tour et j'ai finalement acheter un tutu que je devrai transporter avec moi les deux semaines à venir.





Le plus sympathique était la petite buvette-restaurant du marché, qui est une espèce de cantine pour antiquaires et où l'on vous reçoit sans manières, mais où la nourriture est personnalisable et pour un prix dérisoire.



L'après-midi, nous avons rendu visite à notre bazar préféré en ville, où les prix pratiqués sont vraiment intéressants par rapport au grand marché aux puces. Louise y a pris un vieil appareil photo et une boîte. J'y ai acheté une vieille boîte à ciarette argentée, de vieux gants de femme blancs, des poupées russes, un chapelet et une médaille communiste. Évidemment, j'ai négocier le tout pour un très bon prix. C'est si naturel ici.
Nous avons rejoint la gare, essayé de claquer nos derniers forints dans des cafés frappés, et pris le train pour Katowice.



Ce train était absolument horrible, sans fenêtre ouvrable avec une climatisation médiocre. Les sièges n'étaient pas du tout inclinables et nous avons tellement sué dans nos habits que les bains hongrois du dimanche matin étaient déjà bien loin.
Le fait de rester deux jours à la suite dans la même ville m'a donné l'impression de m'enterrer un peu, de perdre mon énergie. On se réhabitue en une fois au lit. Mais ce soir-là, notre picnolépsie nocturne a bien repris son bonhomme de chemin. Vers 3h du matin, Louise a pris un violent coup de sang parce qu'elle pensait qu'on avait raté notre destination. Finalement nous sommes arrivés vers 6h à Katowice en Pologne sans problème.

Le voyage avec des destinations au hasard a prafois ses charmes, comme avec Florina. Mais ici nous avons retrouvé une espèce de Warszawa mais en plus petit. Nous n'étions pas du tout motivés pour y rester une journée complète, et avons pris à 6h50 le premier train pour Oświęcim.

Nous roulons en direction des camps de mort, je pense que ce sera triste, mais toujours moins déprimant que de rester à Katowice.

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